Accueil A la une Taxis collectifs, automobiles, motocycles: Un danger ambulant !

Taxis collectifs, automobiles, motocycles: Un danger ambulant !

En ce début de semaine, la pluie a laissé plusieurs flaques d’eau qui n’arrangement pas les choses. Sans aucun respect pour ceux qui empruntent la chaussée, on circule dans tous les sens. Et ce ne sont pas les voitures qui sont en cause, mais bien posent les piétons.


Nous avons la fâcheuse habitude de délaisser les trottoirs, occupés d’ailleurs un peu partout par des étals anarchiques, pour circuler en pleine chaussée. Et allez vous plaindre, si cela ne vous plaît pas. De toutes les façons, il n’y a pas beaucoup de choix et comme la liberté de circuler est accordée au citoyen, on peut stocker sa marchandise au milieu du trottoir ou même sur la chaussée entre deux bidons de protection. Cela fait joli et dénote un goût certain dans un pays touristique.

Incivisme !

A cette indiscipline de comportement est venu s’ajouter l’envahissement de la chaussée par des cyclistes en proie d’un désir lancinant d’être seuls au monde. Ils ne sont pas les seuls. La circulation, de plus en plus dense, avec des chaussées qui ont pris de l’âge, pour preuves des trous et de petites tranchées, mais qui demeurent aussi étroites et aussi encombrées. Un tête-à-queue d’un taxi collectif manque d’emporter l’avant droit d’une voiture 4×4 qui semble avoir quitté récemment le salon du concessionnaire.

Et voilà que nous en avons pour de longues minutes de patience. On en est venu aux mains. La circulation est bloquée. Qu’à cela ne tienne, deux vélos, qui se croient dans un sprint final d’une étape du Tour de Tunisie, se faufilent entre ceux qui sont descendus pour séparer les deux coqs en folie. Une centaine de mètres plus loin, un feu rouge. Mais rien que pour les automobilistes. Les motards, sans casque, dont l’un transporte toute la famille, continuent leur chemin. Coup de frein brusque, quelques insultes et la vie continue. On déposera la dame à son travail, le gamin à l’école, et monsieur rejoindra son poste quelque part. A condition qu’ils arrivent à bon port.

Mais le vrai danger n’est pas là, il surgira au carrefour. Trois trottinettes électriques montées par… des casse-cou. On ne peut les qualifier autrement. Un sac de sport sur le dos, ils remontent la rue en sens interdit le plus naturellement du monde. Ils règnent en maîtres. L’un d’eux porte un sifflet à la bouche. Il s’en sert pour animer davantage cette cacophonie monstrueuse annonciatrice de drames. Avec un aplomb extraordinaire, les trois compères zigzaguent entre les voitures, montent sur le trottoir pour raccourcir le chemin et disparaissent.

Ils écument l’espace urbain

Il ne faudrait pas être grand clerc pour deviner le nombre d’accidents auxquels nous aurions pu assister à moins d’un kilomètre à la ronde. Nous ne possédons pas de tracés réservés pour les cyclistes et pour ces trottinettes électriques qui sont à la mode.

De toutes les façons, dans l’état actuel des choses, si nous traçons pour eux des zones cyclables, où les commerçants de la zone stockeront-ils leurs marchandises ? Il faudrait commencer par interdire l’utilisation des espaces publics, que sont la chaussée et les trottoirs, pour pouvoir parler de cette solution.

Taxis collectifs, motards, cyclistes et utilisateurs de trottinettes électriques écument l’espace urbain. Si les deux premiers précités sont en général assurés, les deux autres ne le sont pas. Et ces deux engins sont utilisés le plus souvent par des mineurs. Que dit la loi? Comment traiter ce genre de problème, alors que l’une des parties ne possède aucune couverture? Ce sont les questions à se poser avant d’examiner la situation de ces dangers ambulants.

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